Laissez-les grandir ici - haut debit
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Vidéo envoyée par laissezlesgrandirici
Afin d'éviter les publicités intempestives mon blog est transféré sur: http://jfpessac.over-blog.com/
Mélanie Betancourt parle aux candidats
Vidéo envoyée par IngridBetancourt-Idf
Voici aujourd’hui 5 ans qu’Ingrid Betancourt est détenue par
le FARC en Colombie.
Pensons aujourd’hui à elle, à sa famille, à sa fille Mélanie
qui lance un appel aux candidats à la présidentielle.
Pensons également à Clara Rojas qui a été enlevée avec Ingrid
et aux autres otages des FARC (plus de 3.000)
Signez la pétition en ligne sur le site de son comité de soutien
Ségolène Royal : discours du meeting de Rennes
envoyé par segolene-video.org & segolene.tv
Voici la vidéo du discours prononcé par Ségolène Royal le 20 février à Rennes
Les sondages de ces derniers jours nous présentent François BAYROU comme étant le "3e homme".
Un sondage publié en début de semaine le donne même vainqueur au 2e tour aussi bien contre Ségolène ROYAL que contre Nicolas SARKOZY.
Face à la faiblesse passagère de Ségolène Royal j'entends donc déjà certaines personnes déclarer que le meilleur rempart anti-sarko serait François Bayrou.
Un
collectif de 30 hauts fonctionnaires de gauche dénommé "Spartacus" annonce son
soutien à Bayrou dans Libération (en gardant toutefois l'anonymat)
Je suppose également que certaines personnalités de gauche font le pari de cette victoire en espérant tel ou tel poste ministériel dans un gouvernement d'union nationale.
Ne nous leurrons pas sur le véritable François BAYROU qui s'est pour l'instant contenté de renvoyer dans leur camps Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal sans annoncer de véritables mesures concrètes.
Qui est donc le véritable François Bayrou, quel est le positionnement actuel de l'UDF ?
Les trente députés UDF (à quelques exceptions près) ne doivent leur élection qu'à l'apport de l'UMP (il en est de même pour les sénateurs).
Au élections régionales de 2004, toutes les listes UDF ont été devancée par celles de l'UMP, et les listes des deux partis ont fusionné en vue du 2e tour.
Seulement un peu plus de dix députés UDF (dont François BAYROU) ont voté la motion de censure de mai 2006 contre le gouvernement Villepin.
Gilles Vesco, vice-président UDF de la communauté urbaine de Lyon, présidée par Gérard Collomb (PS) a été suspendu de son parti l'année passé après avoir laissé entendre qu'il préférait Gérard Collomb à Dominique PERBEN
Alors qu'il porte aujourd'hui sa vision d'une "Ecole Républicaine" n'est il pas le ministre de l'Education Nationale qui en 1994 a mis dans la rue un million de Français, manifestant pour défendre l'école
laïque. Il voulait modifier alors modifier la loi Falloux, inscrire au budget de l’État les investissements et la
construction des établissements d’enseignement confessionnel, et
intégrer à l’Éducation nationale les enseignants du privé.
Président du conseil général des Pyrénées Atlantique de 1992 à 1994 puis de 1994 à 2001, a t-il associé les élus socialistes à la gestion du département ? Que penser de son successeur UDF dont lorsque la commission permanente du conseil général est uniquement composée d'élus UDF et UMP ?
Oui François BAYROU est bien un allié de la droite et en cas de victoire de Nicolas Sarkozy, il se rangera vite derrière lui puisque seul le soutien de l'UMP pourrait alors lui permettre de conserver ses députés dans des circonscriptions bien ancrées à droite et ainsi préserver un groupe à l'assemblée et des financements publics.
Pour un véritable changement, ne vous trompez pas de camp le 22 avril et appelez donc votre entourage en faire autant en votant Ségolène Royal.
Pour compléter le message précédent je ne résiste pas à mon envie de compléter la citation du commentaire de Jérôme Sainte-Marie, directeur de BVA Opinion.
L’effet Villepinte aura décidément été de courte durée. Dans cette enquête réalisée les lundi 19 et mardi 20 février, c’est à dire pour l’essentiel avant le passage de Ségolène Royal dans l’émission politique de TF1 « J’ai une question à vous poser», la candidate socialiste voit les intentions de vote en sa faveur passer de 29% à 26%. Cette contre-performance se traduit (...)
Etonnant non !
Un premier sondage réalisé par l’IFOP mardi soir, à la suite du passage de Ségolène Royal faisait apparaître sa remontée au 1e tour (29 %), une baisse de Nicolas Sarkozy (28 %) et un resserrement de l’écart au 2nd tour (51-49 en faveur de Nicolas Sarkozy).
Le précédent sondage servant de référence était daté du 12
févier et celui-ci a été effectué le 19 et le 20.
Dans la synthèse qui accompagne le sondage, Jérôme
Sainte-Marie, directeur de BVA, déclare :
L’effet Villepinte aura décidément été de courte durée. Dans cette
enquête réalisée les lundi 19 et mardi 20 février, c’est à dire pour
l’essentiel avant le passage de Ségolène Royal dans l’émission politique de TF1
« J’ai une question à vous poser », la candidate socialiste voit les intentions
de vote en sa faveur passer de 29% à 26%.
Après le test de l’hypothèse Bayrou au 2e tour,
voici une nouvelle indélicatesse des sondeurs et de ceux qui publient et
commentent ces sondages.
Il serait temps que ces professions s'interrogent sur leur éthique, voire
même sur leur honnêteté .
Depuis lundi soir les journalistes et observateurs politiques décortiquent
la prestation de Ségolène Royal sur TF1.
Pour la plupart ils soulignent la bonne prestation sur la forme mais un certain
nombre d'entre eux, rejoints par les "snipers" de l'UMP, critiquent
le fond.
En effet, on lit et on entend que des questions de fond telles que l'économie,
la défense, la politique internationale, ... n'ont pas été abordées.
Permettez-moi donc de vous livrer quelques réflexions sur le sujet.
Tout d'abord ce type d'émission ne permet pas d'aborder de manière
suffisamment détaillée et précise l'étendue d'un programme.
Le temps et donc le nombre de questions étant
limités, la tonalité de l'émission est alors donnée par les questions du panel
Venons en donc au panel et aux questions posées: ne s'agit-il pas des
problèmes et des questions que se posent tous les jours la majorité des
français ?
Nos
concitoyens ne sont-ils pas plus préoccupés par leur quotidien : réussite
scolaire de leurs enfants, recherche de places de crèche, incivilités, accès
aux soins, ..., plutôt que par le financement d'un deuxième porte-avion ou
la position de la candidate sur le Proche-Orient.
Ces
questions devront bien sûr être posées à l'ensemble des candidats mais dans
d'autres émissions.
N'est ce pas faute d'avoir écouté les français que la présidentielle de 2002 a débouché sur le non choix du second tour ? N'est ce pas pour les mêmes raisons que la majorité UDF-UMP a perdu les élections suivantes et que le non l'a emporté lors du référendum sur la constitution européenne ?
C'est en apportant des solutions aux problèmes quotidiens de la majorité des français que nous prendrons le chemin de la victoire.
Portons maintenant le débat sur le terrain pour faire connaître les propositions de Ségolène Royal.
Ceux qui pensaient que Ségolène Royal ne résisterait pas
au face à face de TF1 (comme d'ailleurs elle ne devait pas résister aux débats
en vue de sa désignation interne) doivent être déçus.
Elle s'est est très bien tirée, et vient de franchir une nouvelle étape.
On peut regretter que le format de ce type d'émission et la nécessité de poser un maximum de questions ne permette pas développer le projet avec plus de cohérence.
Cette émission a tout de même permis de présenter l'étendue du "Pacte
Présidentiel" et le parler vrai de notre candidate.
Pas d'exclusion, pas de stigmatisation mais la vision d'une France solidaire.
J'espère qu'elle aura convaincu le plus grand nombre des téléspectateurs ainsi que les "éléphants" les plus réticents qui vont maintenant je l'espère entrer pleinement dans la campagne.
Mobilisons nous tous derrière notre candidate pour porter ses propositions et en débattre.
Pour télécharger le pacte présidentiel en PDF: http://www.desirsdavenir.org/actions/telecharge_pacte.php
Parodiant Beaumarchais qui dénonçait les manigances du pouvoir je voulais écrire un message sur les promesses déjà non tenues du ministre candidat.
Un peu paresseux par nature (ça n'est pourtant pas dans l'air du temps), je vous suggère de lire ce qu'écrit aujourd'hui Michèle Delaunay sur son blog: http://www.michele-delaunay.net/blog/2007/02/19/218-lequel-des-deux-est-incompetent
Je vous invite à signer la pétition ci-après lancée par "Alternatives Economiques" en cliquant sur le lien: http://www.alternatives-economiques.fr/petition/
Nous,
soussignés, assujettis à
l’impôt sur le
revenu, et pour certains d’entre nous, à
l’impôt de solidarité sur la fortune,
considérons ces prélèvements comme
légitimes et sommes fiers d’apporter ainsi notre
contribution aux dépenses publiques nécessaires
au
progrès, à la cohésion sociale et
à la
sécurité de la nation. Nous
considérons
également qu’un impôt progressif sur les
successions
est le corollaire indispensable des libertés
économiques
offertes par l’économie de marché. Le
marché
est facteur de progrès parce qu’il permet
à
l’esprit d’entreprise de s’exprimer. Mais
les
inégalités qu’il engendre sont
mortifères
pour la démocratie si aucune limite n’est mise
à la
transmission héréditaire de la richesse. Celle-ci
doit
être acquise par le travail, par le talent, et non par le
simple
fait d’avoir hérité de ses parents. Une
société où le pouvoir
économique se
transmet par héritage, est une société
condamnée à une croissance lente, où
les rentiers
l’emportent sur les créateurs et où
travail et
mérite perdent toute valeur.
L’Etat doit
bien sûr
savoir se réformer. Augmenter les impôts
n’est pas
une fin en soi et la liberté de chacun passe par la libre
disposition d’une large part du fruit de son travail. Mais
voir
des candidats à la magistrature suprême proposer
des
mesures démagogiques en matière fiscale et
justifier la
sécession sociale des plus riches nous consterne. Car nos
revenus ne proviennent pas seulement de notre talent personnel. Ils ont
été acquis par notre travail, mais celui-ci ne
porterait
pas ses fruits sans le stock d’infrastructures,
d’innovations, de savoir-faire, de goût
d’entreprendre, de lien social, qui nous a
été
transmis par les générations qui nous ont
précédés. C’est cet
héritage commun
qu’il nous revient de préserver et de
développer en
priorité afin d’assurer la qualité
actuelle et
future de notre vie individuelle et collective. Ce qui passe par un
niveau élevé de dépenses publiques.
Ces
dépenses ne sont pas seulement un coût, elles sont
aussi
un investissement, gage à la fois de justice et de
dynamisme.
C’est pourquoi nous consentons à
l’impôt et
récusons des baisses de la fiscalité dont la
contrepartie
serait l’insuffisance des moyens donnés
à la
protection sociale des plus pauvres, à
l’éducation,
à la recherche, à la santé, au
logement ou encore
à l’environnement.
Lundi 19,
à 20h50, Ségolène Royal sera l'invitée de l'émission : "J'ai une question
à vous poser" sur
TF1.
Cette émission est un des moments clé de la campagne.
Ce passage à une heure de grande écoute représente
une occasion
privilégiée pour notre candidate de parler directement aux Français,
de leur expliquer son programme sans le filtre plus ou moins bien intentionné
des commentateurs professionnels.
De telles occasions ne se présenteront pas souvent au cours de la campagne. C'est la raison pour laquelle nous faisons appel à vous pour nous aider à en tirer tout le parti possible. Avec votre concours nous pouvons donner à cette émission une audience record ! N'attendez pas pour agir, envoyez dès maintenant une invitation à vos proches, en privilégiant ceux dont vous savez qu’ils n’ont pas encore faite leur choix.
Les medias martèlent depuis hier les résultats du sondage CSA qui donne un net avantage à Nicolas SARKOZY (55 %) sur Ségolène ROYAL (45 %).
Ces mêmes medias passent sous licence l’inversion de tendance à la baisse de Ségolène au 1e tour (27 %), remontée confirmée par plusieurs sondages cette semaine (+ 3 pour BVA, + 2 pour IPSOS.
Il faut noter que ces sondages ont été effectués peu de
jours après le discours de Villepinte, laissant peu de temps aux sondés pour
prendre une réelle connaissance du pacte présidentiel.
Deux autres sondages me paraissent beaucoup plus
intéressants.
En effet 52 % de personnes interrogées de déclarent sûres de leur choix
Si l’on s’intéresse aux candidats, 73 % de l’électorat de Jean-Marie Le Pen et 62 % des électeurs de Marie-Georges Buffet déclarent être sûrs de leur choix.
Cette proportion est de 59 % pour Ségolène Royal, 57 % pour Nicolas Sarkozy, et 38 % pour François Bayrou.
L’électorat d’Arlette Laguiller et d’Olivier Besancenot est déterminé à 31 %.
Cette proportion est de 29 % pour José Bové, et 26 % pour Dominique Voynet.
Un sondage IFOP publié aujourd’hui dans le Journal du
Dimanche fait quand à lui ressortir que 79 % des sondés pensent que le scrutin
n’est pas joué.
Il faut maintenant porter nous même le débat et convaincre les indécis au travail, auprès de l’entourage familial et des amis, sur les marchés, …
Je ne peux pas imaginer que le programme de Ségolène soit moins crédible et moins novateur que celui de Sarkozy. Je ne peux pas non plus imaginer que nos compatriotes puissent voter pour un candidat qui multiplie les promesses et les contradictions. Je ne veux pas non plus croire que les français désirent mettre à mal tous les modèles qui font notre spécificité (droit du travail, intégration, solidarité sociale et fiscale, ….).
Mettons de côté nos arrières pensées et mobilisons nous tous avec Ségolène Royal : tous ensemble nous devons gagner.
Discours de Ségolène Royal : Dunkerque
Vidéo envoyée par PartiSocialiste
Voici la vidéo du discours prononcé par Ségolène Royal le 15 février à Dunkerque (éducation)
Ségolène Royal : discours de Villepinte, 'Pacte présidentiel'
envoyé par segolene.tv & segolene-video.org
Voici la vidéo du discours prononcé par Ségolène Royal à Villepinte le 11 février (pacte présidentiel)
Pour compléter les deux précédents messages consacrés à l'éducation, voici de larges extraits du discours qu'a prononcé Ségolène
Royal hier soir à Dunkerque.
Chers amis, quelle salle merveilleuse ! Que vous voilà nombreux ! Je sens comme
un souffle. Oui c’est le peuple qui fera le résultat de cette élection présidentielle,
et le peuple, je le vois ici en mouvement, comme partout dans la France, et je
vous invite à vous rassembler, à vous saisir du pacte présidentiel, à le porter
autour de vous pour que la France se relève, pour que la France change fort et
pour que nous puissions la reconstruire ensemble !
(…)
Pourquoi un pacte ? On le sait, chacun connaît la crise de la politique, la
remise en cause de la parole politique, de la représentation politique, et donc
j’ai voulu, et avec vous, d’abord écouter, élaborer ce pacte, à partir de la
parole des Français, de leurs attentes, de leurs difficultés de vie, de leurs
souffrances, mais surtout, ce pacte, il m’engage, il m’engage sur ces
propositions, c’est un pacte réciproque puisque c’est vous aussi qui l’avez
construit avec moi.
Ce que je propose, je le ferai pour redresser notre pays, pour redonner espoir
aux Français, pour tracer un chemin, pour ouvrir une espérance. Je veux être,
oui, je veux être la présidente de la confiance retrouvée.
(…)
Je m’engage pour les jeunes sans ressources et qui vivent de plus en plus
nombreux dans la précarité, à créer une allocation d’autonomie et d’entrée dans
la vie active, laquelle allocation leur sera versée en contrepartie d’une
obligation de formation sérieuse, d’une recherche active d’emploi, et pour les
étudiants, d’heures de soutien scolaire auprès des élèves en difficulté.
(…)
Vous le savez, je le dis souvent, parce que c’est vrai, tout se tient : le
travail, la famille, le logement, et enfin l’éducation. J’ai choisi ce soir, à
Dunkerque, de vous parler d’éducation. Car après avoir présenté le 11 février
dernier le pacte présidentiel, je vais maintenant à travers la France pour
approfondir les thèmes : aujourd’hui à Dunkerque sur l’éducation, demain à
Strasbourg sur la recherche, la semaine prochaine à Rennes sur le travail et
sur l’emploi.
Alors je l’ai dit et je le redis ici à Dunkerque, l’éducation, encore
l’éducation, toujours l’éducation, au cœur de tout et en avant de tout ! Ce
sera le cœur de notre pacte présidentiel.
Je le redis devant Jack Lang, en effet, qui observe avec nous tous, jour après
jour, le démantèlement des moyens. L’école, en France, c’est l’âme du pays.
L’école, en France, c’est ce qui a donné à la Nation le sentiment de son unité.
L’école, en France, c’est ce qui a enraciné la République dans les consciences
et dans les mœurs. L’école, c’est la grande institution qui a montré à tous les
enfants de France, et donc à tous les futurs citoyens, que le travail et le
mérite pouvaient être récompensés et qu’ils pouvaient peser plus lourd que le
seul privilège de la naissance. L’école, en France, ce n’est pas seulement
l’école, c’est le creuset, la matrice, le principe de tout le reste. Alors que
ceux qui vilipendent la faillite de notre système, et qui d’ailleurs en sont
parfois à l’origine, de ce démantèlement, en sont même toujours, qu’ils aient
bien cette vérité en mémoire, qu’ils sachent, ceux qui prétendent que le niveau
baisse, qu’ils n’oublient jamais qu’il y a eu là une grande révolution silencieuse,
qui n’est certes pas achevée, et qui ne le sera peut-être jamais tout à fait,
mais qui a changé le visage de notre pays et que l’on doit aux générations
d’enseignants.
Les 3 % de bacheliers dans les années 30 sont aujourd’hui vingt fois plus
nombreux. Rien que dans les vingt dernières années, le nombre de nos étudiants
a doublé. Nous sommes un pays où, grâce à l’école, grâce à la compétence, au
dévouement au niveau de ses enseignants, les quatre cinquièmes des enfants
arrivent dans la vie adulte avec une qualification ou un diplôme. Peu
d’institutions ont été au bout du compte aussi fidèles à leurs missions. Peu
d’institutions se sont, contrairement à l’idée reçue, autant transformées,
réformées, adaptées pour tenir compte des contraintes nouvelles, de la mutation
des jeunes et continuer à remplir leur mission.
Oui, je vous le dis, la France demeure l’une des premières nations au monde, si
elle conserve son éclat, son rayonnement et son dynamisme, elle le doit en
grande partie à son école et à ceux qui enseignent.
Oui, c’est la première chose que je voulais vous dire. La culpabilisation, ça
suffit ! Nous pouvons être fiers de notre école. Nous devons être fiers de tous
ceux qui y travaillent et qui s’y dévouent sans relâche.
C’est vrai aussi que, depuis quelques années, l’école de la République connaît
une crise. C’est vrai que, depuis quelques années, l’école de la République
s’est démoralisée. Que s’est-il passé ? Les politiques de droite n’ont rien
arrangé. La droite, en cinq ans, a détruit 125 000 emplois de professeurs,
d’aides éducateurs, de médecins scolaires et de surveillants. Maintenant que
les élections arrivent, elle leur promet bien sûr tout le contraire. Elle leur
promet les salaires, la progression de carrières, les retraites revalorisées et
le reste. C’est la foire aux promesses, c’est le tourbillon de la démagogie, et
c’est surtout très dangereux, cet écart entre le discours et les actes, de la
part de ceux qui ont déstabilisé, affaibli, amoindri l’éducation, démoralisé
l’éducation, en lui retirant pendant cinq ans, année après année, tous ses
moyens.
Quel mépris que de prétendre que si la droite revient au pouvoir, elle ne
remplacera plus un fonctionnaire sur deux, et donc un professeur sur deux !
Peut-on accepter la disparition programmée de 300 autres postes d’enseignants ?
Parce que c’est cela que ça veut dire. Peut-on accepter ce qui est dans le
programme du candidat sortant de l’UMP, la suppression des ZEP ? Est-ce que
c’est sérieux ? Est-ce que c’est dangereux ? Oui, c’est dangereux de mettre les
écoles en concurrence et d’instituer la sélection par l’argent à l’entrée des
universités. Comment le candidat de l’UMP sortant peut-il être crédible en
promettant des moyens nouveaux, alors que c’est tout le contraire qui vient
d’être fait ?
S’il est une fierté d’être socialiste et d’être à gauche, c’est la première
place que nous avons toujours, toujours accordée à la question éducative, et
cette première place, l’éducation la retrouvera. Nous avons été de tous les
combats en faveur de l’école publique et laïque. Nous n’avons jamais douté que
l’accès à la citoyenneté et l’accès de chaque futur citoyen à la liberté de
penser et à la liberté tout court passaient par le renforcement de l’école. Et
de cela, je crois vraiment que nous pouvons, que nous devons être fiers.
Je suis fière qu’avec François Mitterrand, nous ayons donné à l'Éducation
nationale le premier budget de la Nation, et qu’avec tous les ministres
socialistes qui ont, au cours de ces années, doublé le nombre de bacheliers, revalorisé
le métier des enseignants, lancé un plan pluriannuel de recrutement. Nous
n’avons pas le monopole de l’école, bien évidemment, mais nous avons le mérite
de la constance et nous avons la preuve des résultats et de la volonté
politique. C’est forte de cette constance et de cette volonté politique que je
veux vous parler aujourd’hui de l’école.
J’ai entendu, dans tous ces débats, la profonde demande de reconnaissance. Ah,
la reconnaissance ! C’est le mot qui est le plus fréquemment revenu dans les débats
en venant des équipes éducatives. D’abord, je ne veux plus entendre tous ces
discours qui contestent la valeur et l’engagement de nos enseignants. Je ne
veux plus entendre, comme aujourd’hui, qu’on a trop donné à l’école et que son
budget ne vaut pas ses résultats, car sans cet investissement, sans le lien de
chair et d’esprit de la République et de son école, où en serions-nous ?
Combien aurions-nous de jeunes à la dérive ? Combien de familles seraient à
l’abandon ? Quand je vous rencontre, vous les enseignants, ce qui me frappe,
c’est le moral qui baisse, malgré votre foi dans votre mission et votre ardeur
à la tâche. Ce qui me frappe, c’est face à l’immensité de votre rôle, et face
aux difficultés que vous avez à le remplir dans un environnement urbain et
familial qui n’est plus, hélas, celui des enfants sages et des hussards noirs
de la République, c’est votre humilité et votre refus de l’esprit de système.
Ce qui me frappe, c’est que vous avez conscience que les chocs culturels
auxquels vous êtes confrontés ne trouvent plus leurs réponses dans les
solutions toutes faites. Vous cherchez, parfois vous tâtonnez, mais vous
trouvez. Et le devoir de la République c’est vous aider à inventer. Je veux une
société qui reconnaisse l’expérimentation et qui vous laisse libres, plus
libres de vos méthodes pédagogiques, sans inspection tatillonne.
Je veux, autour de l’école, pour vous y aider, une société de la connaissance,
où le savoir vaut plus que l’apparence. Je veux autour de l’école une société
d’intelligence, où l’esprit de service public domine l’intérêt mercantile. Je
veux des écoles, des lycées, des collèges où l’on continuera longtemps encore
de concilier l’égalité et le mérite, la solidarité et l’émulation, la
citoyenneté et l’esprit critique, les classiques et le progrès technologique.
Je veux autour de l’école une société qui promeut l’intelligence collective
sans tarir les talents individuels, qui relève les défis du monde plutôt que
d’en avoir peur. Je veux une politique de l’école qui ira de la Sorbonne aux
Minguettes, et qui donnera la même chance à Frédéric et à Malika.
Je veux tout cela en sachant que vous le voulez aussi. Je veux que nous
continuions ensemble cette lignée de la gauche qui va de Condorcet à Jean
Jaurès, de Paul Bert à Jean Zay et Ferdinand Buisson, du plan Langevin Vallon
au plan Université 2000. Je veux, avec vous, faire que l’éducation reste au
centre de la République, une, laïque et indivisible.
Je voudrais dire à l’école et à ceux qui enseignent que c’est grâce à vous que je
suis là devant vous.
C’est grâce à mon amour de l’école, où j’ai compris très tôt, dès le collège
rural des Vosges, avec mes enseignants PEGC, je me souviens encore de leur
visage, c’est là que j’ai compris, dans le travail scolaire, que j’allais trouver
la chance de mon émancipation.
Moi qui viens d’une famille nombreuse traditionaliste, où les filles étaient
destinées aux tâches domestiques où il était considéré que les études après le
baccalauréat étaient inutiles à notre fonction naturelle féminine. Ce sont mes
professeurs qui m’ont poussée, motivée, encouragée, poussée en avant, pour que,
après le baccalauréat, je puisse engager des études supérieures, et je voudrais
ici leur témoigner de ma reconnaissance.
Et l’école juste, c’est d’abord une école où il fait bon vivre. L’école juste,
ce n’est pas seulement une école qui permettra à quelques enfants issus des
quartiers populaires d’accéder aux grandes écoles, c’est utile, c’est
important, mais cela ne suffira pas. C’est l’école qui donne la meilleure
formation possible, non pas aux seuls boursiers de la République, mais à tous
les élèves de France, c’est l’école qui diversifie les chemins qui mènent à la
connaissance, et c’est l’école qui, en même temps, offre une culture commune
car la valeur et la compétitivité d’un pays ne se mesurent pas seulement au
nombre de ses prix Nobel. Elle a besoin de prix Nobel naturellement,
l’excellence est toujours comme la preuve ultime de la très grande qualité d’un
système, mais la vraie valeur d’un pays, elle se mesure d’abord à la qualité de
la culture et de l’éducation prodiguée à tous ses citoyens.
C’est cette vision que je veux porter, c’est cette vision que je veux partager
avec toute la communauté éducative et pour que la gauche au pouvoir continue
l’école de la République, c’est-à-dire l’excellence pour le plus grand nombre.
Je voudrais m’adresser aux enseignants, comme je viens de le faire, mais je
pense aussi aux personnels éducatifs non enseignants, aux chefs
d’établissement, et dans le pacte de la réussite éducative que je vous propose,
je voudrais dire à tous que l’État vous garantira les moyens de votre mission.
Si je suis élue Présidente de la République, j’ai un devoir imprescriptible
envers vous, et ce devoir sera de garantir les moyens de votre mission car vous
recevez aujourd’hui de plein fouet les effets de la crise sociale.
Vous êtes les premiers à devoir faire face aux légitimes inquiétudes des
parents, aux souffrances des élèves et à leur découragement. Vous êtes aussi en
première ligne des nouvelles formes d’agressivité et de violence, et l’école
doit être partout un lieu de paix. Aucune atteinte à votre autorité ne doit
être acceptée.
La puissance publique se tiendra en toutes circonstances à vos côtés, elle fera
tout pour protéger l’école des coups qui lui sont déjà portés, que ces coups
viennent du dehors ou parfois hélas du dedans. Vous serez épaulés chaque fois
que vous en aurez besoin.
Notre école doit être l’école du respect, et ce respect sera d’abord le respect
qui vous est dû, vous qui transmettez les savoirs, les lumières et l’esprit
citoyen.
A chaque élève, il faut offrir sa chance, mais à chaque enseignant, il faut
reconnaître son autorité, et à chaque parent, il faut donner sa place. Je veux
une harmonie réciproque entre l’école et les parents.
Je m’engage à organiser les États généraux de la réussite scolaire dès le mois
de mai 2007 car j’ai décidé de rétablir pour la rentrée 2007 les moyens qui ont
été retirés à l’école. Et je veux, dans le cadre de ces États généraux, avec
vous, enseignants, chefs d’établissement, personnels non enseignants, parents
d’élèves, décider de la façon la plus efficace de répartir ces moyens pour
améliorer les conditions de travail d’un côté et la réussite des élèves de
l’autre.
Le pacte de la réussite éducative que je vous propose reposera également sur la
stabilité dans la durée des moyens financiers et humains investis à l’école,
dans le primaire et dans le secondaire, parce qu’il faut une continuité dans
l’effort, et je souhaite en particulier que soit renforcée la formation des
enseignants parce que le creuset de la République ne peut voir son destin
dépendre des caprices de la conjoncture économique ; parce que faire du
parcours éducatif une variable d’ajustement budgétaire est un scandale quand
des dizaines de milliers d’enfants sortent encore chaque année du système sans
la moindre qualification et que tant d’établissements souffrent du besoin de
professeurs, de surveillants, de personnels médicaux, de psychologues, de
conseillers d’orientation, de CPE, de personnels ouvriers et de services.
C’est pourquoi je veux que la reconnaissance de la Nation à ces enseignants ne
soit pas que symbolique, je veux qu’elle se traduise sur leur pouvoir d’achat,
dans leurs évolutions de carrière et dans leur formation. Cette révolution
nécessaire s’accompagnera d’une rénovation des pratiques et du métier
d’enseignant.
Et c’est pour assurer cette sécurité au long court que je m’engage à édicter un
plan pluriannuel de pré-recrutement, de recrutement et de création d’emplois.
Nous ferons voter au Parlement une loi de programmation et nous stabiliserons
sur les cinq années de la législature les moyens pour sécuriser, apaiser,
harmoniser les relations entre l’école et la nation car en voilà assez des
angoisses, des fermetures de classes, des redéploiements qui frappent le
système scolaire à chaque rentrée scolaire.
Je crois que le moment est venu de procéder autrement, je crois que le moment
est venu là aussi de nouer un pacte présidentiel avec le système scolaire pour
qu’il soit assuré sur la durée, et les élus locaux aussi qui sont en première
ligne souvent des batailles scolaires contre la fermeture des écoles, et les
élèves, et les parents d’élèves qui veulent aussi pouvoir compter sur la
stabilité et sur la sécurisation des moyens.
Mais je veux aussi parler le langage de vérité à la communauté éducative. Des
établissements ont davantage besoin de soutien que d’autres, et l'Éducation
nationale doit avoir l’audace de rompre avec les approches uniformes, et je
l’ai dit tout à l’heure, et je le répète, elle doit pouvoir favoriser des
pédagogies sur mesure, du soutien individualisé en favorisant le travail en
équipe et l’expérimentation.
Cela commence, cette bataille pour la réussite scolaire, très tôt, et c’est
pourquoi le pacte que je vous propose établira la scolarité obligatoire à trois
ans et instituera, avant cet âge, un service public de la petite enfance. C’est
là que se trouve la première inégalité entre les familles. C’est là, dès le
plus jeune âge, la plus criante des inégalités. Le nombre de mots compris par
un enfant à l’entrée du cours préparatoire peut varier, suivant l’origine
familiale, de 600 à 1 800 mots. De tels écarts sont porteurs d’inégalités toute
la vie, et l’école, c’est sa mission la plus noble, peut réparer ces inégalités
et doit en avoir les moyens, car je veux, moi, un système éducatif où chaque
enfant aura le même droit d’être soutenu pour faire ce devoir.
Je veux que l’école soit ouverte et que soient généralisées les expériences
école ouverte pour épauler ceux qui en ont le plus besoin après les heures de
cours. Je veux que le soutien scolaire individualisé soit gratuit dans l’école
de la République, et cela sera la véritable révolution éducative. Et je veux
naturellement que les enseignants qui consacrent leur temps à ce soutien aient
droit à une rémunération supplémentaire et disposent de locaux pour accomplir
leur mission.
Je veux également qu’ils puissent faire appel à des personnels supplémentaires
qui puissent les aider dans ce travail individualisé. Oui, il faudra établir un
système de soutien partout où il y en a besoin pour raccrocher les élèves qui
décrochent, c’est cela l’ordre éducatif juste que l’on doit aux enfants, aux
parents, car c’est à la puissance publique de réparer les injustices nées de la
société, de même que c’est à la puissance publique d’établir et de garantir une
vraie gratuité et d’interdire les obligations d’achat que l’on trouve encore
trop souvent même à l’école élémentaire. Et j’en prends ici l’engagement :
l’école de la République sera partout totalement gratuite.
Des centaines de milliers d’enfants et d’adolescents vivent chez eux une misère
sociale et culturelle, et là se trouvent les racines de l’échec scolaire.
Comment bien préparer ses devoirs quand le bruit empêche la concentration,
quand l’enfant partage sa chambre avec plusieurs frères et sœurs, quand il doit
dormir dans la pièce commune, quand il est gavé de mauvaise télévision ?
Comment demander l’excellence à des enfants qui ont mal dormi, mal ou trop peu
mangé ? Là aussi, c’est le rôle de la puissance publique d’agir, et on le voit
bien, les politiques scolaires vont de pair avec les politiques de la ville et
avec les politiques du logement social et de la mixité urbaine. L’un ne va pas
sans l’autre. C’est pourquoi la priorité donnée au logement social est aussi à
la source de la lutte contre les inégalités scolaires.
Puis, le pacte de la réussite éducative, c’est refuser que la vie d’un
adolescent soit déterminée à quatorze ans dans l’apprentissage. Ce que je veux,
c’est insérer l’apprentissage dans le parcours scolaire, c’est initier tous les
collégiens au travail manuel et à toutes les formes d’intelligence. Je crois,
oui, que toutes les formes d’intelligence conceptuelle, concrète, sensible,
manuelle s’imbriquent et se nourrissent l’une de l’autre. Ce que je veux, c’est
repenser les mécanismes d’orientation dans ce qu’ils peuvent d’avoir
d’irréversible et de brutal.
Nous ménagerons des cycles de transition, nous éviterons tant que faire se peut
les passages chocs, nous instituerons des lycées des métiers où, peu à peu, au
fil des cycles, la même noblesse ira aux filières techniques et
professionnelles qu’aux filières classiques.
Je veux qu’un jeune qui apprend à dessiner le plan d’une turbine soit aussi
bien considéré qu’un jeune qui récite Antigone. Je veux que l’apprentissage
soit une voie de formation véritable permettant de mettre le pied dans une
formation qualifiante et ouverte et que cet apprentissage soit aussi diffusé
par les lycées publics pour déboucher sur l’emploi et sur la réussite.
Et puis d’autres chantiers nous attentent, et notamment assurer la pleine
maîtrise de notre langue nationale pour chaque enfant de ce pays, c’est la clé
de tout, la passion, l’amour de la langue française : d’elle, tout procède, et
vers elle, tout converge. Elle est la colonne vertébrale de notre école, elle
est le savoir des savoirs, la porte qui ouvre aux autres disciplines. C’est par
elle et pour elle que le cœur de l’école doit battre jour après jour, notre
langue française, car un enfant qui n’accède pas à la maîtrise de la langue est
un enfant blessé, et un enfant blessé est un enfant exclu, et un enfant exclu
est un enfant qui, demain, faute d’utiliser le pouvoir des mots, sera tenté d’utiliser
le pouvoir des coups.
Alors penser un plan aussi pour les arts à l’école, de la maternelle à
l’université, c’est un enjeu majeur, et je le dis solennellement, tout enfant
de ce pays a droit non seulement à l’alphabétisation culturelle, mais à l’initiation
à un art. Ce que Jules Ferry a réalisé pour la lecture et le calcul, je le
ferai pour l’éducation artistique.
Je voudrais que cela soit fait dans toutes les écoles de France. Je crois que
nous pouvons, en réhabilitant ce qu’on appelait jadis les humanités, en
redonnant toute sa place à la culture dite générale, c’est-à-dire à la culture
tout court, je crois que nous pouvons infuser dans toutes les écoles l’esprit
des maisons de la culture.
Et puis je me suis exprimée sur le sport ce matin devant le Comité national
olympique et sportif français, et suite aux manifestations des enseignants, aux
jeunes qui ont été engagés dans les STAPS avec la diminution de 70 % des CAPES
dans cette profession indispensable parce que c’est d’abord par le sport que nous
lutterons pour l’intégration, que nous lutterons contre toutes les formes de
discrimination, que nous lutterons pour la tranquillité et pour l’harmonie à
l’intérieur de l’école.
Et je l’ai dit, je le répète ici, non seulement le budget des sports sera
doublé, mais les moyens qui ont été retirés à l’UNSS seront rétablis parce que
les enseignants ont le droit de se voir reconnaître le travail sportif en
périscolaire, et le retrait de 70 % des postes au CAPES d’éducation physique et
sportive seront rétablis et seront remis à niveau pour tous les jeunes qui se
sont engagés sur la base de promesses fallacieuses dans ces filières et qui,
aujourd’hui, n’ont pas de débouché, demain, ils retrouveront ces débouchés
parce que les écoles, les élèves, les adolescents n’ont jamais eu autant besoin
qu’aujourd’hui d’accéder à la pratique sportive.
Le pacte de la réussite éducative, c’est également d’engager une loi
d’orientation et de programmation pour l’enseignement supérieur. Et j’aurai
l’occasion demain de m’exprimer sur ce sujet en articulant l’enseignement
supérieur et la recherche.
A un moment où les Français regardent et comparent les modèles de société qui
leur sont proposés pour l’élection présidentielle, je voudrais insister, mais
vous l’avez compris déjà, sur la différence qui oppose projets contre projets,
vision de la société contre vision de la société, par ce retour en force de la
priorité de l'Éducation nationale.
Et je voudrais vous dire aussi que les moyens, nous les trouverons car, quand
j’entends le candidat de l’UMP demander la construction d’un deuxième
porte-avions, je n’y suis pas favorable, je l’ai dit, je l’ai dit et je me suis
exprimée sur ce sujet, je maintiendrai inchangé l’effort de défense nationale,
parce que nous vivons dans un monde menacé dans le cadre duquel la France ne
peut pas baisser la garde, ni son effort de défense. Mais je n’engagerai pas la
construction d’un deuxième porte-avions car je considère que cet équipement
doit se faire dans le cadre de l’émergence d’une défense européenne et doit
devenir un chantier européen.
Alors, si la Nation est capable de dégager le coût d’un deuxième porte-avions,
j’en fais ici le serment, cette marge de manœuvre supplémentaire, cette
valeur-là n’ira pas à la défense nationale, mais ira à l'Éducation nationale.
Voilà la différence.
Mon autre priorité sera d’inventer réellement la formation tout au long de la
vie.
Depuis la nuit des temps, notre système éducatif repose sur une césure
générationnelle finalement absurde, il s’adresse souvent à la jeunesse, et
c’est indispensable, mais s’arrête parfois trop souvent à l’obtention du
diplôme. Or, on le sait, l’explosion technologique, la mondialisation des
échanges, le chômage de masse qui a accompagné tout cela, ont bouleversé ce
schéma. Et on le sait aujourd’hui, puisque les pays qui reconnaissent le chemin
de la croissance sont ceux qui investissent massivement dans la formation
professionnelle et dans la qualification.
C’est pourquoi il est indispensable que les hommes et les femmes d’aujourd’hui
aient accès tout au long de la vie à cette formation. Et c’est pourquoi je
propose deux choses.
D’abord, la création d’un compte éducation-formation dont chacun disposera à la
fin de la scolarité obligatoire, et qui sera d’autant mieux doté que la formation
initiale aura été insuffisante.
Ensuite, l’inscription dans le contrat de travail de périodes de formation qui
seront négociées naturellement par les partenaires sociaux, et enfin la
Sécurité sociale professionnelle qui comprendra des périodes de formation
professionnelle rémunérée lorsque les salariés perdent leur emploi parce que
cette formation n’est plus adaptée au marché de l’emploi.
Oui, offrir à chaque travailleur, à chaque demandeur d’emploi, le droit et les
moyens de s’adapter tout au long de la vie à l’évolution des techniques et des
savoirs, c’est le rêve des Républicains. Avec ce rêve, nous commencerons, avec
ces actions, à l’inscrire dans la réalité.
Et je veux vous le dire maintenant, je veux le dire ici solennellement, à
chaque enseignant, à chaque élève, à chaque parent, mais aussi à toute la
société, parce que tous les citoyens sont comptables et dépendent d’une
certaine façon de la qualité de notre système éducatif et de formation, ce
pacte, je le tiendrai parce que je le tiens pour fondateur, mais ni ces
réformes, ni les moyens que la Nation y consacrera ne suffiront si chaque
citoyen n’y apporte pas son concours actif.
Aidez-moi à réussir, enrichissez-moi de votre expérience. Le chantier est
vaste, il a besoin de chacun. L’ambition est immense, elle a besoin que chacun
et chacune d’entre vous dans ce pacte présidentiel assume sa part d’action et
d’effort nécessaire et d’engagement.
Et l’école de la République telle que je la conçois, c’est l’école de la
responsabilité, et la responsabilité c’est sans cesse renouveler et dépasser
les intérêts personnels ou catégoriels, car c’est avec elle, avec cette volonté
partagée, avec ce dépassement de soi, que l’école de la République trouvera la
force de renouer avec son génie et de continuer sa longue et belle histoire. Et
c’est parce que je crois en l’intelligence du peuple français, parce que nous
connaissons son talent, parce que je sais qu’il n’est jamais si profondément
lui-même que lorsque le sol paraît se dérober sous ses pas, que je suis
convaincue qu’il entendra cet appel et qui, au-delà de cette salle mais avec
cette salle magnifique, portera avec moi cette grande idée d’une école de tous,
d’une école pour tous, et d’une école pour toute l’existence.
Et la France possède tous les atouts pour gagner cette bataille mondiale de
l’intelligence. La France est équipée pour figurer au tout premier rang de
cette bataille qui est celle de la transmission des savoirs.
Alors je vous le demande : portez ces paroles, portez ce pacte, saisissez-vous-en,
allez vers les citoyens car c’est de notre avenir commun qu’il s’agit, c’est
d’une volonté farouche de changer vraiment ce qui se passe aujourd’hui en
France, c’est d’une exigence, c’est parfois un cri, une attente désespérée de
quelque chose qui ne vient pas et qui va enfin finir par arriver, cette France
plus juste, cette France plus forte, cette France du respect pour chacun et du
progrès social pour tous, cette France du refus des violences, des inégalités,
des précarités, des mépris de toutes sortes, cette France des mensonges, cette
France de l’immoralité, cette France du mélange des genres et des pouvoirs,
cette France qui mérite mieux que ce qu’elle a.
Je le sens aujourd’hui, le peuple de France, il est là, à Dunkerque, devant
moi, il a envie que ça change, il a envie que nous réussissions, il a envie que
la France se relève. Avec vous je sais que cela devient possible. Seule je ne
peux rien, mais avec vous, ce changement arrive, ce souffle, il est là, le
peuple le voudra, le peuple doit se mettre en mouvement car il attend des
millions d’hommes et de femmes qui hésitent à revenir vers les urnes. Je leur
dis : revenez vers les urnes. Toutes ces catégories populaires qui ne croyaient
plus dans la politique et qui hésitent encore, qui regardent, qui attendent,
portez-leur le pacte présidentiel, montrez-leur qu’il y a une révolution
profonde, une autre façon de voir les choses, une autre façon de remettre les
valeurs humaines au cœur de tout et en avant de tout, et en tout premier lieu
cette éducation, c’est-à-dire cet investissement dans la génération qui se
lève.
Je fais appel à toutes les générations, celle qui se lève, mais aussi la
génération des anciens qui a envie de transmettre à la nouvelle génération les
valeurs auxquelles nous tenons car la politique, c’est d’abord cela :
transmettre à la génération qui vient des valeurs fondamentales, des sécurités,
des dignités pour que, à son tour, cette génération puisse transmettre à la
génération suivante.
Voilà le pacte présidentiel que je vous propose, celui de la transmission des
valeurs, des savoirs, des confiances, pour que demain, la France soit plus
belle et soit plus forte.
Alors, en avant, je vous fais confiance, vive la France, vive la République et
vive l’école.
En tant que responsable pédagogique d’une année spéciale
de DUT, je recevais aujourd’hui un
certain nombre d’étudiants à la suite de résultats du 1re semestre.
Pour ceux qui ne connaissent pas ce cycle, il convient de
préciser qu'il s’adresse à des étudiants ayant déjà un niveau minimum
Bac + 2 qui peuvent obtenir leur diplôme
en une seule année (au lieu de deux).
Cette année est donc très lourde avec des semaines de plus
de 30 heures de cours et pas mal de travail personnel.
La situation d’une étudiante m’a interpellé quand cherchant à comprendre ses difficultés et l'irrégularité de ses résultats,
celle-ci a fini par me confier que n’ayant plus de bourses cette année, elle
devait travailler 20 h par semaine dans la restauration rapide afin de pouvoir
payer ses études.
Consciente quelle ne pouvait plus mener les deux de front, elle
a réussi à trouver un nouveau travail de 10h étalés sur le week-end …
Ce cas n’est pas unique et nous découvrons d’année
en année des cas semblables. En effet, l’étudiant n’ose
pas avouer à ses enseignants et même parfois à ses amis qu’il doit travailler
pour payer ses études. Nous apprenons souvent cela beaucoup trop tard lorsqu’il nous
explique alors la principale cause de ses difficultés et de son échec.
Combien d’étudiants et de lycéens sont
également en situation de détresse psychologique et ne trouvent pas les
soutiens pour en parler ?
Un rapport gouvernemental de 2000
estimait à 100.000 le nombre d'étudiants vivant sous le seuil de pauvreté en
France. Selon l'OVE (Office de la Vie Etudiante) plus de 45 000
étudiants vivent aujourd'hui dans une situation de très grande pauvreté et 225.000 ont du mal à financer leurs études.
En septembre dernier le syndicat
Sud Etudiants indiquait que 50 % des étudiants travaillaient pour financer
leurs études et que 40.000 se prostituaient (des filles en grande majorité).
Comment notre pays peut il supporter de sacrifier une partie de sa jeunesse ?
Voici les propositions du pacte présidentiel de Ségolène Royal sur le sujet :
40-
Renforcer les moyens de la médecine scolaire et universitaire, et de la
médecine du travail.
J'ai passé ce soir près de 3 heures au Conseil d'Administration du lycée Pape Clément au cours duquel nous devions voter la répartition de la dotation horaire proposée par le proviseur (je suis élu en tant que parent d'élève)
Comment voter la répartition d'un volume d'heures alors que celui est en diminution par rapport à l'année dernière et que le chef d'établissement n'a que pour seule marge de manoeuvre la création de classe non dédoublées de 24 élèves à côté de classes de 35 élèves.
En compagnie de la majorité des professeurs nous avons rejeté la répartition qui nous était proposée avant de décider de demander des moyens complémentaires à l'inspection d'académie (il est toujours permis d'espérer et de toute façon si l'on demande rien il est sûr que l'on n'aura rien.
On ressent un ras le bol chez les enseignants autant en ce qui concerne leurs propres conditions de travail, que la non prise en compte de déficits d'encadrements (trop peu d'assistants d'éducation, temps partiels de CPE non compensés, ...) qui conduisent à de plus en plus d'incivilités.
Pour des raisons budgétaires on joue donc avec l'avenir de nos enfants.
Comment Nicolas Sarkozy peut-il promettre une augmentation des moyens de l'éducation nationale alors que le gouvernement auquel il appartient fait des coupes sombres dans le budget de l'éducation nationale (budget voté par ses députés UMP) ?
Rappelons ici quelques propositions du pacte présidentiel de Ségolène Royal:
22-
Organiser des Etats généraux des enseignants sur le mode participatif, pour
améliorer leurs conditions de travail dans l’école, assurer la pleine
reconnaissance de leurs missions et préparer un plan pluriannuel de recrutement
des enseignants, de formation et de résorption de l’emploi précaire.
24-
Organiser le soutien scolaire gratuit pour tous les élèves grâce à des
répétiteurs.
Un excellent site pour connaître le véritable Nicolas Sarkozy: http://www.antisarko.net